La France abandonne les poursuites pour "corruption passive" contre l'associé de Najib, Europe News & Top Stories
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PARIS • La France a retiré les accusations portées contre un collaborateur de l'ancien Premier ministre malaisien Najib Razak pour des pots-de-vin prétendument versés dans le cadre d'un important accord sur les sous-marins, ont annoncé lundi des sources judiciaires.
Najib lui-même est impliqué dans un scandale de corruption impliquant le fonds public 1Malaysia Development Berhad (1MDB), où il a également été interrogé sur l'affaire du sous-marin.
Entre 2000 et 2008, alors que Najib était ministre de la Défense, son associé Abdul Razak Baginda lui avait conseillé de signer un contrat d'un milliard d'euros pour l'achat de deux sous-marins de la classe Scorpène et d'un sous-marin de la classe Agosta de l'unité des chantiers navals de la marine française, DCNI, qui est liée à Groupe de défense français Thales.
Une enquête sur l'opération lancée en 2010 a révélé que Terasasi, une société dont le principal actionnaire était Abdul Razak, avait reçu une somme équivalente pour ce qui était facturé comme travail de conseil.
Les enquêteurs pensent que c'était vraiment un front pour les pots de vin. Abdul Razak a été inculpé en France en juillet 2017 pour "complicité active et passive dans la corruption" et "appropriation illicite d'actifs sociaux".
Selon des sources judiciaires, la cour d'appel de Paris a abandonné l'accusation de "corruption passive", tout en conservant le reste de l'acte d'accusation.
L'avocate d'Abdul Razak, Caroline Toby, a indiqué qu'elle ferait appel.
Quatre responsables français de l'industrie de la défense ont déjà été inculpés.
Il s'agit de deux anciens présidents de DCNI, Philippe Japiot et Dominique Castellan, et de deux ex-dirigeants de Thales International Asia, Bernard Baiocco et Jean-Paul Perrier.
Les quatre hommes nient les accusations et affirment qu'ils n'ont pas eu de contact direct avec Abdul Razak.
Les enquêteurs français étudient également des allégations selon lesquelles 114 millions d'euros auraient été versés à une prétendue société écran basée en Malaisie, Perimekar, dans le cadre de la transaction. Cette société était contrôlée à l'époque par la femme d'Abdul Razak.
Toutefois, il est probable que ce paiement sortira finalement de la juridiction française, car il n’a pas été versé à une société française.
AGENCE FRANCE-PRESSE