La France abandonne des accusations de corruption pour un ancien associé du Premier ministre malaisien
PARIS: La France a abandonné certaines des charges retenues contre un collaborateur de l'ancien Premier ministre malaisien Najib Razak pour des pots-de-vin prétendument payés dans le cadre d'un important accord sur les sous-marins, ont annoncé des sources judiciaires lundi 20 mai.
Najib lui-même est actuellement impliqué dans un scandale de corruption impliquant le fonds public de développement économique 1MDB en Malaisie, où il a également été interrogé sur l'affaire du sous-marin.
Son associé, Abdul Razak Baginda, a conseillé Najib lorsque ce dernier était ministre de la Défense entre 2000 et 2008, dans le cadre d'un contrat d'environ un milliard d'euros (1,18 milliard de dollars US) pour l'achat de deux sous-marins de la classe Scorpène et d'un sous-marin de la classe Agosta à l'unité de chantiers navals français DCN. , liée au groupe français de défense Thales.
Une enquête sur l'opération lancée en 2010 a révélé que Terasasi, une société dont le principal actionnaire était Baginda, avait reçu une somme équivalente pour ce qui était présenté comme un travail de conseil.
Les enquêteurs pensent que c'était vraiment un front pour les pots de vin.
Razak Baginda a été inculpé en France en juillet 2017 pour "complicité active et passive dans la corruption" et "détournement d'actifs économiques".
Des sources judiciaires ont déclaré que la cour d'appel de Paris avait abandonné les accusations de "corruption passive" tout en conservant le reste de l'acte d'accusation.
L'avocate de Baginda, Caroline Toby, a indiqué qu'elle ferait appel.
Quatre responsables français de l'industrie de la défense ont déjà été inculpés.
Il s'agit de deux anciens présidents de DCNI, Philippe Japiot et Dominique Castellan, et de deux ex-dirigeants de Thales International Asia, Bernard Baiocco et Jean-Paul Perrier.
Les quatre hommes nient les accusations et affirment qu'ils n'ont pas eu de contact direct avec Baginda.
Les enquêteurs français examinent également des allégations selon lesquelles 114 millions d'euros auraient été versés à une prétendue société écran basée en Malaisie, Perimekar, dans le cadre de la transaction. Cette société était contrôlée à l'époque par la femme de Razak Baginda.
Toutefois, il est probable que ce paiement sortira finalement de la juridiction française, car il n’a pas été versé à une société française.