La police française fait face à une enquête sur les gaz lacrymogènes lors de manifestations contre le changement climatique | Nouvelles | DW

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La police française fait face à une enquête sur les gaz lacrymogènes lors de manifestations contre le changement climatique | Nouvelles | DW

La police française a été critiquée lundi après la diffusion en ligne d'une vidéo montrant des policiers pulvérisant des gaz lacrymogènes sur des manifestants du climat organisant un sit-in sur un pont, ce qui a poussé le ministre français de l'Intérieur à demander l'ouverture d'une enquête.

La manifestation contre la politique environnementale du gouvernement français a été organisée par des membres du groupe Extinction Rebellion sur le pont de Sully, vendredi, par une chaleur étouffante.

Une vidéo partagée sur Twitter et largement diffusée depuis sur les chaînes d'information montre un groupe de manifestants assis par terre, les bras liés et la tête penchée après avoir refusé l'ordre de quitter le pont.

Lorsqu'ils refusent de bouger, les agents les arrosent de cartouches de gaz lacrymogène, tandis que les manifestants tentent de se protéger le visage. La vidéo montre un officier retirer de force les lunettes de protection et les lunettes de soleil d'un manifestant.

Les officiers sont ensuite vus en train de tirer les manifestants de la rue un par un.

Un officier de police sur les lieux a estimé à environ 90 le nombre de manifestants qui avaient pris part, alors qu'Extinction Rebellion chiffrait le nombre à 200 Gardien signalé.

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Le ministre de l'intérieur ordonne une enquête

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a ordonné l'ouverture d'une enquête sur l'incident.

La police anti-émeute et le chef de la police ont été priés de présenter un rapport sur les "modalités" ayant conduit à l'évacuation des manifestants "dans le but de rétablir le trafic" dans le centre de Paris.

Castaner a déclaré que la police anti-émeute française avait utilisé des haut-parleurs pour demander aux manifestants de se déplacer. Il a ajouté que les manifestants "très radicaux" avaient refusé l'ordre et que la police anti-émeute n'avait d'autre choix que de les supprimer un à un.

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Les manifestants de Extinction Rebellion ont été aspergés de gaz lacrymogène et traînés loin du pont de Sully

Le ministre français de l'Environnement, François de Rugy, a déclaré à Radio France internationale (RFI) qu'il avait visionné une vidéo de l'incident et que l'utilisation de gaz lacrymogène était justifiée.

Barbara Pompili, membre de la république au pouvoir, a déclaré qu'elle avait été "choquée" par les images et qu'elle espérait que l'enquête "permettrait de faire la lumière sur ce qui s'est passé", a rapporté RFI.

La police parisienne a déclaré que les policiers étaient intervenus pour empêcher les manifestants de bloquer la circulation et que les manifestants avaient reçu l'ordre "plusieurs fois" de se déplacer. Il a dit que deux personnes ont été arrêtées.

La vidéo a été condamnée à la fois en France et à l'étranger. Greta Thunberg, une activiste suédoise pour le climat, a tweeté un lien vers la vidéo avec les mots: "Regardez cette vidéo et demandez-vous: qui défend qui?"

Le groupe Extinction Rebellion a été lancé en Grande-Bretagne et organise des actes de désobéissance civile afin d'attirer l'attention sur les problèmes climatiques.

Le mois dernier, le groupe a pris part au blocus d'une mine de charbon à ciel ouvert en Allemagne. Des manifestations organisées à Londres en mai ont paralysé une partie de la capitale britannique.

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