La France demande une avance de 1 milliard d'euros sur la PAC alors que la grave sécheresse se poursuit
Le gouvernement français est sur le point de demander à la Commission européenne un versement d'un milliard d'euros pour aider ses agriculteurs à faire face à la longue période de températures élevées.
Selon un rapport de l'agence de presse internationale Reuters, La France a déjà dû mettre en place des restrictions d'utilisation de l'eau dans 73 des 96 départements administratifs du pays.
Didier Guillaume, ministre français de l’Agriculture, a déclaré au journal national Le parisien: "Nous devons aider les agriculteurs en difficulté sur ce parcours difficile, en particulier ceux qui ont du mal à nourrir les animaux ou utilisent déjà des stocks de foin conservés pour cet automne-hiver."
Guillaume appelle cela son "plan de mobilisation générale" pour les agriculteurs qui ont des difficultés à nourrir les animaux.
Il a ajouté que la pratique consistant à vendre de la paille à des "taux exorbitants" – ce qui s'est passé l'été dernier en France – n'est "pas admissible".
Il a fait valoir que les agriculteurs français auraient besoin de ressources financières pour se reconstituer après l’été, et a ajouté qu’il demanderait que 70% de l’allocation de la politique agricole commune (PAC) française soient versés en octobre.
Des dispositifs seront également mis en place pour faire face à la situation, selon Le parisien, ainsi qu’une consultation avec les agriculteurs, les banques et les groupes d’assurance.
Guillaume dit qu'il vise à établir une «assurance mutualisée» au cas où les agriculteurs perdraient leur récolte.
La France testera également un système amélioré de collecte et de stockage des eaux de pluie.
Interdiction d'exportation en direct étendue
La vague de chaleur européenne actuelle a de nombreux effets sur l'agriculture à travers le continent, y compris ici en Irlande, où le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Marine a annoncé hier, lundi 22 juillet, que l'interdiction de déplacer des ruminants vers l'Europe serait étendue pendant 48 heures supplémentaires.
L'interdiction avait été initialement annoncée le vendredi 19 juillet et introduite le lendemain.
Dans un communiqué, le département a déclaré: "Compte tenu des prévisions d'une nouvelle vague de chaleur, le transport routier de ruminants vivants vers / à travers l'Europe continentale est interdit à compter du demain matin, samedi 20 juillet 2019, jusqu'à nouvel ordre".