Un groupe de consommateurs français lance un recours collectif contre Google
Un groupe de défense des droits des consommateurs français a déclaré mercredi qu'il avait intenté un recours collectif contre le géant américain de la technologie Google pour violation des strictes lois européennes sur la confidentialité des données.
Le groupe UFC-Que Choisir a déclaré dans un communiqué que l'objectif de son recours collectif était de "mettre un terme à l'exploitation insidieuse des données personnelles des utilisateurs, en particulier de celles utilisant des appareils Android avec un compte Google, et de les indemniser jusqu'à 1 000 euros (USD). 1,135) ".
"Cette demande d'indemnisation est une première en France et en Europe", a déclaré à l'AFP Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir.
"Si le juge se prononce en sa faveur, 28 millions d'utilisateurs d'Android en France pourraient potentiellement prétendre à une indemnisation", a-t-il ajouté.
Jusqu'à présent, 200 personnes ont rejoint le recours collectif, a déclaré Bazot.
Google a déclaré qu'il n'avait pas encore reçu de détails concernant l'affaire et a refusé de commenter pour le moment.
Le recours collectif a eu lieu après que le géant d’Internet eut subi deux récents revers en France.
En janvier, le contrôleur français des données de la CNIL a infligé à Google une amende record de 50 millions d'euros pour ne pas avoir respecté le sévère règlement général de l'UE sur la protection des données, entré en vigueur en mai dernier.
Puis en février, le tribunal de grande instance de Paris a ordonné à Google de supprimer les clauses "abusives" des conditions de service que le consommateur est tenu d'accepter.
L'UFC-Que Choisir a accusé mercredi Google d'avoir "noyé les consommateurs dans d'innombrables règles de confidentialité" et de "maintenir un véritable parcours du combattant" en matière de géolocalisation des utilisateurs.
"C'est une véritable invasion de la vie privée", a déclaré Bazot, ajoutant que "même si vous n'utilisez pas les services de Google, votre téléphone vous géolocalisera 340 fois par jour!"
Le groupe de consommateurs a déclaré qu'il avait tenté de parvenir à un accord à l'amiable mais sans succès. Le recours collectif a donc été ouvert à Paris contre Google Ireland, le hub européen du géant de l'internet, et Google LLC.
Bazot ne s'attendait pas à un résultat rapide, affirmant que la procédure pourrait durer sept à huit ans, voire plus.
Une autre organisation non gouvernementale qui défend les droits des internautes a également annoncé son intention de porter plainte contre Facebook.
Le choix de passer par les tribunaux, par opposition à une plainte auprès du chien de garde de la CNIL, signifie que l'affaire reste en France.
La CNIL renvoie certains cas au régulateur du pays de l’UE où la société est enregistrée dans le bloc.
Bazot a déclaré que la poursuite des recours collectifs impliquait également des amendes potentiellement plus lourdes, qui seraient dissuasives pour les grandes entreprises du secteur de l'internet, appelant l'amende de 50 millions d'euros de la CNIL tout simplement "une morsure de moustique" pour Google.
La société mère de Google, Alphabet, a réalisé au premier trimestre un bénéfice net de 6,7 milliards USD (5,9 milliards d'euros) pour un chiffre d'affaires de 36,3 milliards USD.
(Cette histoire n'a pas été modifiée par le personnel de Business Standard et est générée automatiquement à partir d'un flux syndiqué.)