Six combattants français de l'EI condamnés à mort en Irak
Un tribunal de Bagdad a condamné deux autres Français à la peine de mort pour avoir rejoint Isis.
Brahim Nejara et Karam El Harchaoui, tous deux âgés de 30 ans, ont maintenant porté à six le nombre de djihadistes français condamnés à mort en Irak.
Ils faisaient partie des 12 citoyens français transférés aux autorités irakiennes en janvier par une force soutenue par les États-Unis combattant le groupe djihadiste en Syrie.
La dernière décision de la cour a été prise malgré le fait que la France a réitéré son opposition à la peine capitale, après qu'une série de décisions similaires ont été rendues cette semaine contre des citoyens français livrés à Bagdad.
Quatre autres Français – Kevin Gonot, Leonard Lopez, Salim Machou et Mustapha Merzoughi – ont été condamnés à mort.
Dans les prochains jours, ils seront jugés en vertu d’une loi autorisant la peine capitale à quiconque se joignant à un "groupe terroriste", même à ceux qui n’ont pas pris les armes.
Mais les procès ont été critiqués par des groupes de défense des droits de l'homme, qui affirment qu'ils s'appuient souvent sur des preuves obtenues par la torture.
Un groupe représentant les familles de djihadistes français a demandé au gouvernement français de «faire tout son possible pour mettre fin à cette chaîne de condamnations à mort fatale» et de les juger «sur notre sol».
L’Iraq a arrêté cette année des milliers de djihadistes – y compris des étrangers – qui ont été capturés en Syrie par les Forces démocratiques syriennes (SDF) soutenues par les États-Unis au cours de la bataille visant à détruire le «califat» de l’Etat islamique.
Nejara, 33 ans, était impliqué dans les opérations de chasse à l’étranger d’Is, selon le Centre français d’analyse du terrorisme.
Il aurait aidé des combattants étrangers à rejoindre l'EI en Syrie et aurait persuadé l'un de ses frères de mener un attentat terroriste en France.
Il a été établi que Nejara était lié au kamikaze Foued Mohamed-Aggad, présent au théâtre Bataclan lors des attentats de 2015 à Paris.
Dans un tribunal de Bagdad, il a déclaré au juge "il est parti de France en Syrie dans sa voiture en 2014", ajoutant: "Ma femme, ma fille et mon beau-frère étaient avec moi".
L’année 2014 a été proclamée «califat» par l’Etat islamique et a appelé les supporters du monde entier à prêter serment de fidélité.
Nejara a insisté sur le fait qu'il avait été forcé de paraître dans une vidéo de propagande sur l'EI menaçant la France à la suite des attaques à Paris.
Harchaoui, 32 ans, est parti de Belgique pour la Syrie en 2014 et, selon le journal belge HLN, son frère cadet et leurs épouses belges étaient également membres d'IS.
Mais il a affirmé être innocent et a déclaré au juge: "Je ne suis pas entré en Irak et je n’ai participé à aucun combat, ni en Syrie ni en Irak".
Le couple a 30 jours pour faire appel de la décision du couloir de la mort.
Mardi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré qu’il avait rappelé au président irakien Barham Saleh: "Nous sommes opposés à la peine de mort".
Des organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé le risque de «torture» et de procès inéquitables en Irak – se classant au 12e rang des pays les plus corrompus au monde.
La justice irakienne a déclaré plus tôt en mai qu'elle avait jugé et condamné plus de 500 membres étrangers présumés de l'EI depuis le début de 2018.
Ses tribunaux ont condamné de nombreuses personnes à la prison à vie et à la peine de mort, bien qu'aucun membre étranger de l'EI n'ait encore été exécuté.
Le pays figure toujours parmi les cinq plus grands bourreaux du monde, selon un rapport d’Amnesty International publié en avril.
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Les essais sont programmés mercredi pour Yassin Sakkam, l'un des membres français les plus en vue de l'EI, âgé de 29 ans, et Mohammed Berriri, le plus jeune des 12 djihadistes français détenus en Irak.
Fodil Tahar Aouidate, qui a comparu devant le tribunal lundi, doit comparaître pour son procès le 2 juin afin de donner le temps de subir un examen médical après avoir affirmé avoir été battu par des interrogateurs.
Vianney Ouraghi, Bilel Kabaoui et Mourad Delhomme, qui a également comparu devant le tribunal lundi, devraient rentrer le 3 juin.
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