Nouvelles de l'UE: Macron a-t-il admis que le Brexit allait faire bloc avec cette réclamation? | UK | Nouvelles

Le 10 avril, Theresa May a obtenu une deuxième prolongation du Brexit après que les dirigeants de l'UE eurent accepté à l'unanimité d'accorder au Royaume-Uni une prolongation flexible jusqu'au 31 octobre. Le président français Emmanuel Macron était le seul dirigeant à s'être battu contre ses homologues pour limiter l'influence britannique tension tendue de sept heures à Bruxelles. Il souhaitait voir la Grande-Bretagne sortir du bloc le plus tôt possible mais a été snobé par les dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel, qui a accepté de reporter le Brexit jusqu'au 31 octobre sans associer à la prolongation des conditions politiques strictes.
Le président français estime que la Grande-Bretagne et sa sortie monopolisent l'agenda européen au détriment d'autres questions importantes et des prochaines élections des eurodéputés.
Pour cette raison, M. Macron a récemment admis que Paris et Berlin étaient en désaccord sur le dossier du Brexit.
La semaine dernière, le président français a déclaré aux journalistes que lui et Mme Merkel n'étaient «pas tout à fait sur la même page» en ce qui concerne le départ de la Grande-Bretagne du bloc.
M. Macron a rarement admis que les relations franco-allemandes étaient difficiles, mais il a tenté de nouer des relations étroites avec la chancelière allemande afin de lancer un ambitieux programme de réformes pour l'UE.
Ses propos devraient également inquiéter les europhiles, car le président français a souvent affirmé à quel point il était important que Berlin et Paris "s'entendent" pour l'avenir de l'UE et avait même suggéré qu'un fossé entre les deux pays pourrait entraîner la disparition le bloc.
Plus récemment, dans une interview à la télévision nationale italienne diffusée début mars, M. Macron a affirmé que le lien entre Berlin et Paris était bien sa "première responsabilité".
Il a déclaré: "Cela fait partie de nos histoires européennes constantes.
"La France et l'Allemagne doivent se parler.
"Quand on regarde notre histoire à long terme, quand il y a un malentendu entre la France et l'Allemagne, il n'y a plus d'Europe qui avance.
"En cas de conflit entre la France et l'Allemagne, le pire devient possible.
"Par conséquent, ma première responsabilité est de garantir un minimum, mais aussi un maximum d’harmonie avec mes amis allemands.
"C'est ce que je tente de faire."
M. Macron a ensuite ajouté à propos de l'Italie: "Ce sont la France et l'Allemagne qui font progresser l'Europe."
L'effet néfaste de la proposition de sortie britannique sur le bloc a sans doute déjà été ressenti.
Selon de nouvelles projections publiées par le Parlement européen, les partis eurosceptiques verront une augmentation significative du soutien aux élections de ce mois.
Le nouveau parti de Nigel Farage, le Brexit Party, est le favori des bookmakers pour dominer les résultats du 23 mai, en dépit de sa première élection.
L'Italie devrait être le plus grand contributeur à la vague populiste, avec 61 sièges sur 76 au Parlement européen (PE) qui devraient être occupés par des partis tels que la Ligue de Matteo Salvini.
Les partis populistes en France, aux Pays-Bas et en Allemagne ont également prévu des augmentations considérables avant le vote de mai.