L'Ontario pourrait suivre l'exemple de la Nouvelle-Écosse en adoptant le «consentement présumé» pour le don d'organes
France Gelinas, porte-parole de la santé du Nouveau Parti démocratique de l'Ontario, a présenté un projet de loi qui pourrait changer la façon dont les donneurs d'organes sont enregistrés en Ontario.
Le projet de loi porte le nom de Peter Kormos, un député néo-démocrate qui a longtemps défendu l'enregistrement des donneurs d'organes. Kormos est décédé en mars 2013.
Le projet de loi supposerait automatiquement que les résidents de l'Ontario consentent à être des donneurs d'organes, à moins qu'une personne «quitte» activement le registre.
Dans l'état actuel du système, les personnes souhaitant devenir donneurs d'organes après leur décès doivent s'inscrire auprès de BeADonor.ca.
Lors d'une conférence de presse tenue mercredi matin, M. Gelinas a déclaré qu'il y avait plus de 1600 personnes en Ontario en attente d'une greffe d'organe.
«Quatre-vingt-cinq pour cent des Ontariens veulent devenir des donneurs d'organes, mais seulement 34% d'entre eux y ont adhéré», a-t-elle déclaré.
Gelinas espère que le changement de système aidera ceux qui ont désespérément besoin de greffes d'organes permettant de sauver des vies.
«Nous appelons cela une option de retrait progressif, car il existe de nombreuses possibilités de se retirer jusqu'à la mort», a-t-elle déclaré.
L’option de se retirer des dons d’organes serait donnée lors du renouvellement du permis de conduire ou de la carte de santé. Les résidents qui souhaitent ne pas participer pourront également contacter Service Ontario.
George Marcello, deux fois récipiendaire d'une greffe du foie et activiste, a déclaré qu'il soutenait les efforts de Gelinas. Marcello est à la recherche d'un rein et dit que des années de médicaments anti-rejet lui ont coûté la vie.
«Lorsque j'ai eu ma greffe en 1995, juste avant, je cherchais pourquoi le Canada manquait (d'organes de donneurs)», a déclaré Marcello. "Et j'ai vu le modèle que l'Espagne utilisait et ils devançaient tous les autres en matière de dons."
L'Espagne, la Belgique, la France et Israël ne sont que quelques-uns des pays qui ont déjà présumé leur consentement. L'été prochain, la Nouvelle-Écosse deviendra la première province du Canada à adopter le système «opt-out».
Organisme de dons d'organes et de tissus Le Réseau Trillium pour la vie ne soutient pas activement le consentement présumé, il met plutôt l'accent sur l'importance de l'éducation.
"Il n'y a aucune preuve claire à l'appui de l'hypothèse selon laquelle le consentement présumé augmente le nombre de donneurs d'organes", a déclaré l'agence dans un communiqué.
Gelinas a présenté son projet de loi pour la première fois à Queen’s Park au printemps et profite de l’été pour recueillir des appuis en ce sens. Le débat sur le projet de loi reprendra à la fin octobre.