Les séparatistes veulent la majorité alors que la Nouvelle-Calédonie vote | Nouvelles du monde

Les électeurs du territoire français du Pacifique français de Nouvelle-Calédonie ont voté dimanche pour le Congrès local, les séparatistes espérant remporter la majorité.
Le scrutin intervient six mois après qu'un référendum plus rapproché que prévu ait soulevé des questions sur le contrôle de la France sur les îles stratégiques, qui représentent un quart des réserves mondiales connues de nickel, composant essentiel de l'électronique.
Les résultats du référendum ont montré que 56,7% des électeurs ont voté pour le maintien du français, un résultat beaucoup plus serré que prévu.
En vertu d'un accord de 1998, deux autres votes sur l'indépendance avant 2022 peuvent avoir lieu dans l'archipel situé à plus de 1 000 km au nord-est de Brisbane, en Australie.
Au Congrès local sortant, les factions indépendantistes occupaient 25 des 54 sièges.
Les partisans de l'indépendance des îles sont principalement des Kanaks, qui représentent moins de la moitié des 269 000 habitants.
Les résidents blancs – descendants des premiers colons européens ainsi que des nouveaux arrivants – souhaitent, dans leur grande majorité, rester français. Ils sont rejoints par d'autres minorités du Pacifique.
Le référendum de novembre 2018 a été l'aboutissement de l'accord de paix de 1998 qui faisait suite à une guerre quasi civile entre Kanaks et Blancs qui avait fait plus de 70 morts dans les années 1980. L'accord «Nouméa» a également ouvert la voie à une autonomie croissante des îles, avec de vastes zones de politique sous le contrôle des autorités locales.
Près de 170 000 personnes ont le droit de voter et plus de 900 candidats se présentent.
Il y a 76 représentants provinciaux élus, dont 54 siégeront au Congrès.
Le vote est limité à la «population concernée» de l’avenir politique de l’archipel et exige que les électeurs soient résidents au moins depuis 1998.