Le nouveau programme de la fonction publique jeunesse en France ne montre aucun signe de foi | Nouvelles

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26 juin 2019 (LifeSiteNews) – La laïcité extrême du nouveau programme de la fonction publique pour la jeunesse en France devient de plus en plus évidente depuis le début de son premier essai avec environ 2 000 participants volontaires âgés de 16 ans et il a immédiatement été clairement établi les symboles, des voiles islamiques aux croix discrètes ou aux étoiles de David, n'étaient pas les bienvenus.

Pire encore, aucun temps n'a été ménagé pour la pratique religieuse, en particulier la messe sacrée du dimanche matin et d'autres fêtes d'obligation pour les catholiques qui constituent toujours, du moins en principe, le groupe religieux le plus important en France.

Le Service national universel (SNU) est obligatoire pour tous les lycéens français de 16 ans d'ici 2026. Le programme comprend un séjour de deux semaines avec des jeunes d'origines sociales diverses, suivi au cours de l'année par deux semaines de formation. Travail "volontaire" pour une "mission d'intérêt général".

LifeSite a déjà souligné que la SNU française allait directement contredire les droits parentaux des mineurs, obligeant ainsi les enfants mineurs à participer à toutes les activités et à tous les voyages que les autorités choisiraient de leur imposer.

Le secrétaire d'État, Gabriel Attal, est responsable de l'organisation de la SNU, qui est encore largement en phase expérimentale. Elle a expliqué que tous les participants seront «initiés aux principes fondamentaux de la République», comme le dit l'hebdomadaire catholique La Vie. On s'attendra à ce qu'ils découvrent un «esprit de solidarité», a expliqué Attal, qui ne permettrait apparemment pas de pratiquer leur propre religion.

En principe, la France protège le droit de tout citoyen de pratiquer sa propre religion. Mais la SNU a un objectif plus élevé: effacer les différences de toutes sortes en obligeant les garçons et les filles, les étudiants des écoles publiques et confessionnelles, les jeunes des centres-villes riches et les habitants des banlieues ethniques à se mêler, à porter un uniforme et à rejoindre série d’activités – et conférences politiquement correctes – pendant deux semaines.

Il existe certaines dissensions entre les pouvoirs en place sur la manière de traduire tout cela en une politique claire concernant la pratique de la religion. Le département de l'éducation française insiste sur le fait que tous les symboles, prières et cultes religieux doivent rester confidentiels. Le seul endroit où les étudiants pourraient porter leurs identifiants religieux serait dans leurs chambres collectives.

Pour l'Observatoire de la laïcité, une interprétation aussi stricte serait inacceptable. Les élèves âgés de 16 ans ne participeront pas à un service militaire, mais seront appelés dans le contexte de leurs écoles. Environ un cinquième d'entre elles sont des écoles confessionnelles en France, allant de catholiques et chrétiennes à juives et islamiques.

Un porte-parole de l'Observatoire a déclaré que les étudiants n'étaient pas obligés de respecter les règles de la stricte neutralité.

Mais pour le ministère français de l'Éducation, la laïcité n'est pas négociable.

"Il n'y a tout simplement pas de débat", a déclaré une source proche de Gabriel Attal. Le SNU sera «une étape dans la formation de nouveaux citoyens» et ceux-ci seront installés dans des centres destinés à l'accueil collectif des mineurs: la neutralité religieuse sera donc la règle, a confirmé la source.

Pour la même raison, il ne sera pas possible d'aller à la messe. "Afin de préserver la cohésion et de respecter l'engagement des participants, personne ne sera autorisé à sortir de ces centres pendant les deux semaines", a précisé la même source ministérielle.

Tout au plus, il y aura un espace commun, appelé "espace interconvictionnel", dans lequel chaque participant sera autorisé à avoir un moment de recueillement personnel, religieux ou non.

«Normalement, il y aura un tel espace dans chaque centre, mais cela dépendra des besoins dans chaque cas», a-t-il ajouté.

Cela signifie qu'un catholique serait censé aller prier dans un coin, tandis qu'un musulman ferait ses prières rituelles à un autre endroit et qu'un athée resterait assis à réfléchir.

Mais ce n’est en aucun cas une forme de culte collectif que la République française n’est pas censée entraver.

Selon La Vie, le ministère français de l'Éducation n'est pas prêt à changer d'avis. L’entourage d’Attal affirme que l’objectif est «d’éviter une rupture entre l’exercice de convictions personnelles et la vie en communauté».

«Les jeunes auront la possibilité de s'isoler ou d'exercer leur spiritualité dans leur chambre, par la musique ou par la lecture», a expliqué une source.

L’objectif est clairement de former les jeunes, en leur précisant que l’agenda collectif obligatoire de la République est plus important que toute obligation religieuse.

La SNU n'étant pas en service militaire, aucun aumônier ne sera engagé, contrairement à ce qui se passe dans l'armée française où de nombreuses religions sont couvertes et où une multitude d'aumôniers, dont beaucoup catholiques, font partie intégrante de la vie militaire.

Marc Guidoni, expert du Plan de valeurs national officiel de la République et de la laïcité, estime que tout cela va beaucoup trop loin. Il a souligné que l'espace de prière et de réflexion collective n'avait rien à voir avec "la pratique collective des droits religieux".

Il a également rappelé que s’abstenir de toute manifestation publique de conviction était une obligation qui ne concernait que les fonctionnaires. Aller plus loin serait «une grave entrave à la liberté», a-t-il déclaré.

Sur la question de la messe du dimanche matin, Guidoni a déclaré: «Il est compréhensible que les militaires ratent la messe parce qu'ils sont obligés de faire la garde ou effectuent des missions de protection. Cependant, si on empêche les personnes appelées au service d’aller à la messe parce qu’elles doivent aller courir et jouer dans les bois, c’est autre chose. "

Le plan semble consister à remplir les fêtes d'obligation avec des horaires collectifs obligatoires où les absences seraient sanctionnées.

Il est difficile de croire que ces mesures ne constituent pas une tentative délibérée d'attaquer la foi des jeunes catholiques, peut-être sous prétexte de contraindre également d'autres jeunes croyants issus de l'islam, par exemple, à se passer de leurs restrictions alimentaires et de leurs autres obligations religieuses.

C'est ainsi que la laïcité française fonctionne souvent, obligeant tous à accepter les mêmes contraintes et à rejeter les expressions religieuses sur la place publique.

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