L'ancien président français Sarkozy perd son offre pour mettre fin au procès pour corruption | Nouvelles | Monde
L'ancien président français Nicolas Sarkozy a perdu son ultime tentative d'éviter un procès pour corruption et trafic d'influence, et devrait comparaître devant un tribunal dans les prochains mois, ont indiqué mercredi à l'AFP des sources proches du dossier.
La Cour de cassation du pays, qui statue sur des questions de droit, a décidé mardi que le procès était justifié pour Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et un ancien juge, Gilbert Azibert.
Cela signifie qu'un procès va maintenant avoir lieu, selon une source proche de l'affaire et l'un des avocats de la défense. Les avocats de Sarkozy n’étaient pas immédiatement disponibles pour commenter.
L’affaire de trafic d’influence est centrée sur des conversations entre Herzog et Azibert qui ont été exploitées par des enquêteurs qui avaient prétendu que Sarkozy avait accepté des paiements illicites de la part de l’héritière de L’Oreal Liliane Bettencourt pour sa campagne présidentielle de 2007.
Ils soupçonnent que Sarkozy et son avocat cherchaient des informations sur l'évolution de l'affaire, Sarkozy offrant à Azibert un travail de prune à Monaco en échange.
L'enquête a également révélé que Sarkozy et Herzog communiquaient souvent par téléphone portable sous de fausses identités – Sarkozy utilisant le nom Paul Bismuth.
Il a été blanchi sur les allégations de Bettencourt en 2013 et a soutenu qu'Azibert n'a jamais obtenu le poste à Monaco, ce qui signifie qu'il ne devrait pas avoir à subir de procès.
Les enquêteurs estiment toutefois que l'accord a échoué parce que Sarkozy et son avocat ont appris que leurs téléphones étaient sur écoute.
En 2014, Sarkozy est devenu le premier ancien président français à être placé en garde à vue au cours d'une phase préliminaire de l'enquête.
Sarkozy n'est pas le premier ex-président à faire l'objet de poursuites. Son prédécesseur, Jacques Chirac, a été condamné à une peine de deux ans avec sursis en 2011 pour détournement de fonds et détournement de fonds publics alors qu'il était maire de Paris.
Mais il est poursuivi par des enquêtes judiciaires depuis son échec dans sa candidature à la réélection de 2012.
Le mois dernier, un tribunal suprême a rejeté un appel visant à éviter un autre procès, impliquant des accusations de financement illicite pour la campagne de 2012.
Les procureurs affirment que Sarkozy a dépensé près de 43 millions d'euros (48 millions de dollars) pour son offre de réélection, soit presque le double de la limite légale de 22,5 millions d'euros, en utilisant de fausses factures.
Sarkozy a dénoncé les accusations, affirmant qu'il n'était pas au courant de la fraude commise par les dirigeants de la société de relations publiques Bygmalion, qui font également partie des 13 personnes susceptibles d'être traduites en justice.
© Agence France-Presse
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