L'ancien ministre français de la Justice, Dati, a enquêté sur les frais payés par Renault-Nissan | Nouvelles

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L'ancien ministre français de la Justice, Dati, a enquêté sur les frais payés par Renault-Nissan | Nouvelles

PARIS (Reuters) – L'ancienne ministre française de la Justice, Rachida Dati, est interrogée sur les honoraires de conseil qu'elle a reçus du partenariat stratégique Renault-Nissan, a annoncé mardi le parquet français.

L'enquête préliminaire fait suite à une plainte déposée par un actionnaire de Renault contre Dati, Ghosn et Bauer pour corruption et utilisation abusive des fonds de l'entreprise, a déclaré l'avocat de l'actionnaire, Jean-Paul Baduel, dans un entretien.

Les paiements versés aux consultants par l'entreprise commune basée aux Pays-Bas ont fait l'objet d'un examen approfondi depuis que son président déchu, Carlos Ghosn, a été arrêté et inculpé au Japon en décembre pour inconduite financière présumée.

Un audit complet et indépendant de l'entreprise commune enregistrée aux Pays-Bas a répertorié les paiements suspects effectués par Renault-Nissan sous Ghosn d'environ 11 millions d'euros. Le conseil d'administration de Renault SA cherche à récupérer les fonds conjointement avec Nissan Motor Co Ltd, les deux sociétés finançant l'alliance.

Renault-Nissan a embauché Dati, 53 ans, après sa démission du poste de ministre de la Justice en 2009 au Parlement européen. Elle a récemment déclaré vouloir se présenter aux élections municipales de Paris en 2020.

Le consultant en sécurité Alain Bauer, qui a été payé par la société de portefeuille pour ses services à la suite d'un précédent scandale concernant un canular d'espionnage chez Renault en 2011, fait également l'objet d'une enquête.

Les avocats de Bauer et de Dati, Olivier Pardo, ont tous deux déclaré que les contrats qu'ils avaient signés avec Renault-Nissan étaient légaux.

"Tout a été rapporté, il y avait un accord professionnel totalement conforme aux règles et ça remonte à il y a longtemps", a déclaré Pardo.

Les avocats de Ghosn n'étaient pas joignables en dehors des heures de bureau au Japon.

(Reportage d'Emmanuel Jarry; écrit par Mathieu Rosemain; édité par Richard Chang)

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