L'Allemagne, la France et l'Italie votent aux élections européennes
Les électeurs de 21 des 28 États membres de l'Union européenne – dont l'Allemagne, la France et l'Italie – sont appelés à voter dimanche, lors des quatre derniers jours des élections pour le prochain parlement du bloc.
Depuis jeudi, près de 418 millions de personnes en Europe ont pu élire les 751 membres du Parlement européen, dans le cadre de ce que l'on décrit comme les plus grandes élections transnationales au monde.
Le vote lance un nouveau cycle politique, incluant un changement de leadership dans les principales institutions de l'UE. Cela intervient à un moment de réflexion sur le départ prévu de la Grande-Bretagne et de menaces de la part du bloc et de l'extérieur.
Les sondages suggèrent que les populistes eurosceptiques d'extrême droite pourraient remporter jusqu'à un tiers des sièges du nouveau parlement, ce qui pourrait entraver le processus décisionnel de l'UE au cours des cinq prochaines années.
En France, un récent sondage montre que La République en Marche du président Emmanuel Macron est derrière le rassemblement national de la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen, qui s'est engagée à faire équipe au Parlement avec la Ligue populiste au pouvoir, le gouvernement italien.
En Allemagne, entre-temps, une piètre performance des sociaux-démocrates – qui seront également testés lors des élections dans l’État de Brême – pourrait augurer de mauvais augure pour le jeune partenaire de la grande coalition de la chancelière Angela Merkel.
Le vote a déjà eu lieu en Grande-Bretagne – qui a participé à contrecœur après avoir différé la date de son départ de l'UE – aux Pays-Bas, en Irlande, en République tchèque, en Lettonie, à Malte et en Slovaquie.
Les résultats sont reportés après la fermeture des bureaux de vote dimanche dans le dernier pays, l'Italie, à 23 heures (07h00 lundi AEST).
Le vote a également lieu dimanche en Autriche, en Belgique, en Bulgarie, en Croatie, à Chypre, au Danemark, en Estonie, en Finlande, en Grèce, en Hongrie, en Lituanie, au Luxembourg, en Pologne, au Portugal, en Roumanie, en Slovénie, en Espagne et en Suède.
Les élections joueront un rôle important dans la détermination du futur président de la Commission européenne, actuellement occupé par Jean-Claude Juncker.
La plupart des groupes politiques européens ont présenté des candidats principaux dans le cadre du système dit de Spitzenkandidaten, bien que les dirigeants européens – responsables de la nomination d'un candidat – aient souligné qu'ils n'étaient pas liés par le système.
Le parti populaire européen de centre-droit, dont le candidat est le législateur allemand Manfred Weber, devrait recueillir le plus grand nombre de voix.
Aux Pays-Bas, des sondages à la sortie des urnes ont donné un coup de pouce inattendu à son rival socialiste, le vice-président de la commission, Frans Timmermans, plaçant son parti en tête du classement intérieur avec 18,4% des voix.
Presse associée australienne