La loi sur le discours de haine en ligne en France met la pression sur les sites de médias sociaux | Nouvelles

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La loi sur le discours de haine en ligne en France met la pression sur les sites de médias sociaux | Nouvelles

Les députés français ont adopté une loi phare pour lutter contre le discours de haine en ligne, qui obligera les réseaux de médias sociaux à supprimer le contenu choquant dans les 24 heures et à créer un nouveau bouton permettant aux utilisateurs de signaler les abus.

Les députés de la chambre basse du Parlement ont voté mardi par 434 voix pour, contre 33, l’adoption de la loi, qui est inspirée de la législation allemande entrée en vigueur l’année dernière. 69 députés se sont abstenus.

Les sites qui ne respectent pas la loi en ne supprimant pas le contenu "manifestement haineux" encourent des amendes pouvant atteindre 1,4 million de dollars.

Les moteurs de recherche tels que Google devront également supprimer ce contenu dans les 24 heures. Le Sénat des chambres hautes va maintenant examiner le projet de loi après les vacances d'été et pourrait proposer des amendements.

Une série de géants de la technologie, y compris Facebook et YouTube, ont annoncé la répression du contenu haineux et violent ces derniers mois.

Les gouvernements ont toutefois accusé les plateformes en ligne de ne pas faire assez pour éliminer le discours de haine lors d'un sommet à Paris en mai après qu'un homme armé ait diffusé son attaque sur deux mosquées néo-zélandaises en direct sur Facebook via une caméra montée à la tête.

Les images ont été partagées des millions de fois en dépit des efforts déployés pour les supprimer.

"Nous devons assurer la sécurité et la protection des personnes en ligne, en particulier des plus vulnérables", a déclaré Laetitia Avia, députée ayant rédigé le projet de loi. Ajouter ce discours de haine en ligne était "un problème de santé publique" que "la grande majorité des Français ont vu ou expérimenté".

Avia a déclaré la semaine dernière qu'elle souffrait tellement d'insultes racistes sur Twitter qu'elle pensait autrefois qu'une journée sans abus était due à un problème technique.

Les membres de l'assemblée de Laetitia Avia déclarent que le discours de haine en ligne est "un problème de santé publique" que "la grande majorité des Français ont vu ou expérimenté" [File:Thierry Le Fouille/Getty Images]

Les critiques affirment que la loi confère trop de pouvoir aux plates-formes en leur faisant des arbitres du discours en ligne. Elle pourrait les amener à préférer retirer le contenu en cas de doute au lieu de risquer une amende.

"Vous confiez la censure à Google, Facebook, Twitter … cela pourrait conduire à une censure privée … pire encore: une censure technologique", a déclaré le député de France Insubmissa François Ruffin au cours du débat, selon un rapport de El Pais.

Facebook a également demandé si la fenêtre de 24 heures pour supprimer le contenu haineux était réaliste, affirmant que de nombreux messages nécessitaient une analyse minutieuse et une évaluation juridique délicate.

Les députés ont longuement débattu dans la nuit de la semaine dernière pour tenter de s’entendre sur ce qui constitue des messages ou des vidéos "manifestement haineux".

Ils ont accepté d'inclure un contenu condamnant les crimes contre l'humanité. Mais les amendements visant à intégrer des références spécifiques à l'antisionisme et à la haine contre l'État d'Israël ont été rejetés et n'ont pas abouti au texte final.

LA SOURCE:
Al Jazeera et les agences de presse

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