La Libye demande à la France d'expliquer comment ses armes ont atteint les forces de Haftar | Nouvelles

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La Libye demande à la France d'expliquer comment ses armes ont atteint les forces de Haftar | Nouvelles

Le gouvernement libyen reconnu par les Nations Unies a demandé jeudi des réponses urgentes après que Paris eut reconnu que des missiles français avaient été retrouvés sur une base utilisée par le commandant militaire renégat Khalifa Haftar, dont les forces se battent pour conquérir la capitale Tripoli.

Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Taher Siala, a demandé à son homologue français, Jean-Yves Le Drian, d '"expliquer de toute urgence" comment les missiles "avaient atteint les forces de Haftar, après leur livraison et de quelle manière", selon un communiqué du ministère.

En avril, Haftar a ordonné à son soi-disant Armée nationale libyenne (LNA) de prendre la capitale libyenne du gouvernement d'Accord national reconnu par l'ONU.

Cette bataille est la dernière agitation à secouer le pays nord-africain, aux prises avec des conflits opposant les forces rivales depuis la chute du leader Mouammar Kadhafi en 2011.

Siala a également exigé de connaître "les quantités d'armes dont l'existence (en Libye) contredit les déclarations du gouvernement français … de soutien" au gouvernement d'union nationale de Tripoli.

Le ministère français de la Défense, confirmant un rapport publié dans le New York Times, a annoncé mercredi que les missiles Javelin de fabrication américaine découverts en juin dans un camp au sud de Tripoli avaient été achetés par la France.

Mais il a nié en avoir fourni à Haftar en violation de l'embargo sur les armes imposé par l'ONU, affirmant que les forces françaises opérant dans ce pays déchiré par la guerre les avaient perdues de vue après avoir été jugées défectueuses.

Les missiles antichars, d'une valeur de 170 000 dollars (150 000 euros) chacun, ont été saisis lorsque des forces fidèles au gouvernement reconnu par l'ONU à Tripoli ont envahi la base pro-Haftar de Gharyan, à 100 km au sud de Tripoli.

Trois d'entre eux ont été montrés à des journalistes, dont des reporters de l'AFP, le 29 juin aux côtés d'obus de fabrication chinoise portant les inscriptions des Émirats arabes unis (EAU).

La déclaration du ministère français n'explique pas comment les missiles ont été perdus et cette découverte va probablement renforcer les soupçons selon lesquels Paris soutient Haftar sur le terrain.

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