La France prévient l'Iran qu'il pourrait être sanctionné
Reuters
La France a averti mardi que des sanctions internationales pourraient être imposées à l'Iran s'il renonçait aux engagements pris dans le cadre de son accord sur le nucléaire, Reuters signalé.
L’avertissement intervient un jour après que les médias iraniens aient annoncé que le président iranien Hassan Rouhani annoncerait mercredi que l’Iran commencerait à ne pas respecter ses engagements dans le cadre de l’accord de 2015 sur le nucléaire, sans toutefois se retirer complètement de cet accord.
Le président américain Donald Trump s'est retiré de l'accord de 2015 en mai dernier et a depuis imposé deux séries de sanctions à l'Iran.
Entre-temps, l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, qui n’ont pas accepté la décision de Trump de quitter l’accord, se démènent pour éviter un effondrement de l’accord.
L'UE a récemment introduit un mécanisme commercial qui contournerait les sanctions américaines contre l'Iran, dans le but de sauver l'accord de 2015, mais l'Iran a déclaré que ce mécanisme n'était pas suffisant.
Une source présidentielle française a déclaré mardi que les pays européens ne savaient pas encore exactement quelles mesures l'Iran envisageait maintenant, mais qu'ils pourraient être obligés de réimposer des sanctions à l'Iran si ces mesures reviennent à revenir.
"Nous ne voulons pas que Téhéran annonce demain des actions qui violeraient l'accord sur le nucléaire, car dans ce cas, nous, les Européens, serions obligés de réimposer des sanctions conformément aux termes de l'accord", a déclaré la source. Reuters.
«Nous avons envoyé des messages à Téhéran pour lui dire que nous étions déterminés à appliquer l'accord, que nous voulions vraiment qu'ils restent dans cet accord, même si nous avions pris en compte la complexité de la situation et transmis les mêmes messages à nos alliés américains», la source ajoutée.
Un deuxième responsable français a ensuite déclaré que si Téhéran ne respectait pas l'accord, la question serait traitée selon un mécanisme de règlement des différends prévu par l'accord lui-même, ce qui pourrait entraîner la réimposition des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Depuis le retrait de l'accord nucléaire, Washington a accordé des dérogations à certains pays, principalement asiatiques, pour qu'ils continuent d'acheter du pétrole iranien pendant une période limitée. La semaine dernière, il avait annoncé la levée des dérogations visant à réduire à zéro les exportations de pétrole brut iranien.
En outre, Trump a récemment désigné les gardiens de la révolution islamique (IRGC) comme organisation terroriste étrangère. En réaction, un Iran en colère a adopté un projet de loi qualifiant de terroristes les forces américaines au Moyen-Orient.