La France en détient 21 après que des migrants africains aient occupé le Panthéon, Nouvelles de l'Europe et meilleurs reportages
PARIS (AFP) – La France a arrêté samedi 13 juillet 21 migrants africains qui ont pénétré dans le Panthéon à Paris afin de faire valoir leurs revendications en matière de régularisation, a annoncé la police.
Le 21 sera retenu dans l'attente d'une enquête sur une éventuelle "violation de la législation sur les étrangers", a déclaré la préfecture de la localité.
Un manifestant a également été arrêté pour comportement violent contre un officier de police et devait faire face à un magistrat dimanche, a annoncé le procureur de Paris.
Une petite foule s'est rassemblée devant le commissariat de police du cinquième arrondissement de Paris, où les migrants ont été arrêtés.
Des pancartes brandies exhortant les autorités à "libérer les gilets noirs" et "des policiers racistes", selon un photographe de l'AFP.
"Black Vests" est une association de migrants basée à Paris qui tire son nom du mouvement de protestation anti-gouvernement "gilet jaune".
Les autorités françaises ont arrêté 37 personnes vendredi après que près de 700 migrants sans papiers aient pris d'assaut le Panthéon, ultime lieu de sépulture des plus grandes personnalités non militaires françaises, dont les écrivains Voltaire, Victor Hugo et Emile Zola.
Dans une déclaration vendredi, les manifestants de Black Vest ont déclaré vouloir des "papiers et des logements pour tous", se décrivant comme "les sans papiers, les sans-voix et les sans-visage de la République française".
Ils ont également demandé une rencontre avec le Premier ministre Edouard Philippe.
Après que les migrants eurent été sortis du Panthéon vendredi, Philippe a tweeté la nécessité de respecter "l'état de droit, ce qui signifie le respect des règles applicables au droit de rester, au respect des monuments publics et à la mémoire qu'ils représentent".
Les "Black Vests" sont connus pour avoir organisé des manifestations faisant la manchette pour soutenir les sans-papiers.
En juin, ils ont brièvement occupé le siège du groupe de restauration et des biens Elior, basé à Paris, et en mai, ses militants ont occupé un terminal à l'aéroport Charles De Gaulle contre "la collaboration d'Air France" pour l'expulsion des sans-papiers.