La France demande des "garanties" sur le plan de crypto-monnaie de Facebook
"Si Facebook veut créer un instrument pour les transactions, pourquoi pas? Mais il ne fait aucun doute que cela peut devenir une monnaie souveraine", a-t-il déclaré. La radio Europe 1 disait qu'une "limite" devait être fixée.
"Elle ne peut et ne doit pas devenir une monnaie souveraine, dotée de tous les attributs d'une monnaie", telle que la capacité d'émettre de la dette souveraine et de servir de monnaie de réserve.
"L'aspect souverain doit rester aux mains des Etats et non des entreprises privées qui répondent à des intérêts privés", a ajouté Le Maire.
Il doit exister des "garanties" pour que "cet instrument transactionnel ne soit pas utilisé à mauvais escient, par exemple pour le financement du terrorisme ou d'activités illicites", a-t-il déclaré.
Le Maire, dont le pays assume actuellement la présidence du G7, a déclaré qu'il avait demandé aux gouverneurs des banques centrales du groupe de préparer un rapport à la mi-juillet.
Cela exposerait les garanties exigées des crypto-monnaies, a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de "protéger les consommateurs".
Facebook et une vingtaine de partenaires ont publié mardi un prototype de crypto-monnaie appelé Libra, dont le lancement est prévu comme monnaie numérique mondiale l'année prochaine.
Les législateurs français ont approuvé cette année la législation – baptisée "Gafa" après Google, Amazon, Facebook et Apple – pour une nouvelle taxe sur les géants du numérique, et une commission conjointe des chambres haute et basse discute actuellement des derniers détails.
Le plan a été élaboré face à l'indignation croissante de l'opinion publique face à l'impôt minimal payé par certaines des entreprises les plus riches du monde.
Le président Emmanuel Macron s'est présenté comme un partisan des nouvelles technologies, tout en précisant que les géants du numérique doivent faire beaucoup plus pour améliorer la réglementation.
Il a vivement critiqué l'incapacité des entreprises de médias sociaux à réprimer l'extrémisme. En mai, il a accueilli le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, à Paris.
"Cet instrument de transaction permettra à Facebook d'accumuler à nouveau des millions de millions de données", a déclaré Le Maire.
"Cela renforce ma conviction sur la nécessité de réglementer les géants du numérique et de veiller à ce qu'ils ne soient pas en situation de monopole", a-t-il déclaré.
(Cette histoire n'a pas été modifiée par le personnel de Business Standard et est générée automatiquement à partir d'un flux syndiqué.)