La France commence à débattre de la taxe numérique, défiant la colère américaine

Les législateurs français ont commencé lundi à débattre d'une nouvelle taxe sur les géants du numérique, tels que Facebook et Apple, qui a provoqué la colère des États-Unis. Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a affirmé que la France était fière d'être à l'avant-garde d'une telle initiative.
Les Etats-Unis ont exhorté leur allié de l'OTAN à abandonner ce projet. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a averti la semaine dernière qu'il serait blessé à la fois par les entreprises américaines et par les citoyens français qui les utilisent.
La législation, surnommée "Gafa" d'après Google, Amazon, Facebook et Apple, vient au milieu de l'indignation croissante du public face à l'impôt minimal payé par certaines des entreprises les plus riches du monde.
"La France est honorée de prendre les devants sur de tels sujets", a déclaré Le Maire au Parlement, soulignant que le projet constituait un "pas … vers une fiscalité plus juste et plus efficace pour le XXIe siècle". Les débats à l'Assemblée nationale devraient durer jusqu'à mercredi.
En réponse aux critiques des Etats-Unis, Le Maire a déclaré que la France était "déterminée" à faire avancer le projet de loi et serait "souveraine" sur les questions fiscales.
Il a déclaré qu'il était "inacceptable" que les géants du numérique puissent réaliser "des bénéfices considérables" à partir des données des utilisateurs, de sorte que "les bénéfices sont réalisés en France mais les taxes sont imposées à l'étranger".
Le mois dernier, la France a dévoilé le projet de loi visant à instaurer une taxe de 3% sur la publicité numérique, la vente de données à caractère personnel et d'autres revenus pour toute société de technologie gagnant plus de 750 millions d'euros (840 millions USD) dans le monde chaque année.
La France cherche à s'accorder sur la législation au niveau national après qu'un effort à l'échelle de l'Union européenne ait été saboté par des pays à faible taux d'imposition, tels que l'Irlande, qui ont plébiscité entreprises de technologie.
Mais Le Maire a insisté sur le fait qu'une "bonne solution à long terme serait une solution multilatérale", promettant de ne pas relâcher les efforts en vue d'un accord au sein de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
(Cette histoire n'a pas été modifiée par le personnel de Business Standard et est générée automatiquement à partir d'un flux syndiqué.)