France: Métrages pour Macron alors que Le Pen reçoit un nouvel élan | Monde | Nouvelles
Les nouvelles données confirment l’entrée de son parti une fois ostracisé dans le courant politique dominant.
La dirigeante d'extrême droite avait eu du mal à se débarrasser de l'image raciste et fanatique de son parti, mais sa victoire aux élections législatives de l'UE de la semaine dernière a renforcé son statut et sa confiance.
Le sondage Ifop a interrogé 1 005 personnes qui, parmi les politiciens de droite français, «incarnent le mieux» la droite française.
Quelque 51% des électeurs ont répondu que Mme Le Pen, présidente du parti national (RN) eurosceptic Rassemblement, "incarne" à droite, révèle l'enquête du journal conservateur Le Journal du Dimanche (JDD).
Le sondage a également montré que les efforts récents de Mme Le Pen pour dé-démoniser l’image de son parti dans le but de renforcer son appel au-delà des partisans de base de la RN ont porté leurs fruits.
Le sondage, mené au lendemain des élections législatives du bloc les 28 et 29 mai, a également révélé que moins de la moitié des électeurs, soit 42%, pensent que le président centriste, Emmanuel Macron, représente le mieux les valeurs conservatrices du pays.
L’ancien président le plus populaire est l’ancien président Nicolas Sarkozy, 60% des personnes interrogées affirmant qu’il est le politicien qui représente le mieux les valeurs conservatrices de la France, a révélé le sondage.
Le sondage Ifop a été publié quelques heures avant que le chef du parti de l’opposition française Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, annonce sa démission en tant que président du parti, après avoir enregistré son score le plus bas des élections européennes de la semaine dernière.
Le sondage a révélé que 30% seulement des Français considéraient M. Wauquiez comme le plus conservateur du pays.
Son parti, le parti LR, a enregistré un score sombre de 8,48% aux élections européennes du 26 mai, se classant au quatrième rang derrière la RN de Mme Le Pen, la décision de M. Macron au journal La République en Marche (LREM) et les Verts.
«Les victoires sont collectives, les défaites sont solitaires. C'est comme cela.
Je dois prendre mes responsabilités », a déclaré M. Wauquiez à la télévision de TF1 dimanche soir.
"Ma décision de ce soir est une décision réfléchie. J'ai décidé de prendre du recul, je me retire en tant que président des Républicains", a-t-il déclaré.
Le mouvement LR est plongé dans des conflits internes de leadership depuis que M. Sarkozy – le fondateur du parti – n’a pas remporté un second mandat en 2017.
«Au cours de la semaine écoulée, j'ai tout fait pour essayer de rencontrer les personnes de bonne volonté.
Mais je vois, (…) qu'il y a un risque de retour des guerres de leadership et des désirs de vengeance.
Je ne veux pas être un obstacle à tout prix », a poursuivi M. Wauquiez.
«Je pense que le droit doit être reconstruit. Je ne veux pas que la démocratie devienne le choix entre Macron et Marine Le Pen. La droite doit être reconstruite », a-t-il insisté.
Les résultats lamentables de l’ancien parti au pouvoir et du parti socialiste dominant aux élections européennes montrent que les deux partis n’ont pas réussi à se remettre de la victoire électorale choquée de M. Macron en 2017.
Leurs problèmes ouvrent également la voie à une autre confrontation potentielle entre M. Macron et Mme Le Pen à l'élection présidentielle de 2022.
Mme Le Pen a été l'une des premières à réagir à la démission de M. Wauquiez en saisissant l'occasion de capitaliser sur la crise de la LR.
Le départ du chef conservateur était "inévitable", a tweeté Mme Le Pen, quelques minutes après la fin de l'entretien avec TF1, en exhortant les membres de droite mécontents à rejoindre son parti.
«Nous nous adressons à tous les représentants et électeurs de la LR, aux patriotes attachés à notre identité, qui souhaitent mettre fin à leurs politiques fiscales brutales et restaurer la grandeur de la France. Une alternative à Macron est POSSIBLE », a-t-elle déclaré.