Forces aériennes indiennes: Rafale aux couleurs indiennes à livrer en septembre: l'émissaire français A Ziegler

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Quel est le principal objectif du Salon du Bourget? Comment pensez-vous que cela sera bénéfique pour le partenariat stratégique indo-français?

Le 53ème Salon international de l'aéronautique et de l'aviation est un événement clé pour l'industrie aérospatiale dans le monde entier depuis 1909. Le partenariat indo-français a connu une tendance extrêmement positive ces dernières années, de même que la présence de l'Inde au salon de l'aéronautique cela en termes de délégation officielle ou des nombreuses entreprises indiennes qui viennent pour former des partenariats, promouvoir leurs produits et approfondir leur savoir-faire. Je suis ravi que de nombreux PDG de petites et grandes entreprises indiennes, d'entreprises du secteur public telles que HAL, ainsi que d'entreprises du secteur privé aient déjà annoncé leur participation au salon aérien cette année. Un événement industriel majeur franco-indien est également prévu lors du salon aérien qui se tiendra entre l’association française des industries aérospatiales (GIFAS) et son association indienne équivalente, la Société des fabricants indiens de défense (SIDM).

La coopération industrielle franco-indienne dans le secteur aéronautique est déjà très développée. Près de 60 entreprises aéronautiques françaises ont déjà des bureaux physiques en Inde. Il y a bien sûr les grands groupes comme Airbus, Dassault Aviation, Thales, Safran et MBDA, mais aussi de plus en plus de MPME, et ces installations industrielles françaises en Inde, que nous soutenons fermement, sont en plein essor. Sur le terrain, il existe 25 installations de production, qui emploient plusieurs milliers de travailleurs qualifiés en Inde. Ce nombre augmentera dans les années à venir.

Le choix de l’industrie aéronautique française en Inde était également évident au salon aéronautique Aero India de Bangalore en février dernier. Avec 49 entreprises françaises présentes, la France était de loin le principal participant étranger au Salon.

Quand devrions-nous nous attendre à la livraison des premiers avions Rafale en Inde? Dans quelle mesure la France espère-t-elle obtenir l'ordre pour les derniers avions de combat que l'Inde souhaite acquérir?

Conformément au calendrier contractuel, les premiers Rafale aux couleurs indiennes seront livrés à l'armée de l'air indienne en septembre prochain, soit exactement trois ans après la signature de l'accord intergouvernemental par les ministres de la Défense français et indiens le 23 septembre 2016. Il sera suivi jusqu'à la livraison du 36ème avion, au rythme stipulé dans le contrat.

En ce qui concerne les futures commandes d’avions de combat souhaitées par l’Inde, Dassault Aviation participe à deux appels d’offres, avec le soutien total du gouvernement français. Il a donc été proposé que le Rafale réponde aux besoins de 110 avions de combat polyvalents pour l’armée de l’air indienne et que la version Rafale'snaval, Rafale M (M signifie «Marine», «Marine», ait été proposée en anglais). 57 avions multirôles à bord pour la marine. Il est important de noter que le Rafale est le seul avion de combat moderne au monde à avoir été développé dès le départ pour répondre simultanément à ces deux besoins complémentaires, pour l'aviation et les porte-avions de la marine, il distingue clairement le Rafale de ses concurrents. .

Il incombera bien entendu au gouvernement indien de décider du suivi à donner à ces compétitions et de sélectionner la proposition la mieux adaptée à ses besoins et priorités. Nous sommes confiants dans les atouts de nos offres à l'Inde dans ce secteur, qui s'inscrit dans le partenariat de haut niveau établi entre nos deux pays.


La France est le principal pilier de la sensibilisation de l’Inde à l’Europe. Quels sont les principaux éléments de ce partenariat stratégique?


Je vais utiliser trois mots pour décrire le fondement de notre partenariat stratégique:

Confiance: la France a toujours côtoyé l’Inde, même dans les moments les plus difficiles. Je vais vous donner deux exemples. Nous avons été parmi les principaux partenaires spatiaux de l'Inde. Cette coopération, qui a débuté dans les années 1960 avec des lanceurs et s’épanouit grâce à la co-construction de satellites et à des objectifs ambitieux (aller à Vénus, envoyer des hommes dans l’espace), n’a jamais été interrompue. Nous avons également toujours été aux côtés de l’Inde dans la lutte contre le terrorisme, depuis l’attaque terroriste de Mumbai à celle de Pulwama. Nous agissons résolument ensemble pour punir les responsables, comme nous l'avons fait dans le cas de l'inscription de Masood Azhar, pour lutter contre le financement du terrorisme ou pour lutter contre l'extrémisme violent sur Internet, comme cela a été fait récemment avec l'appel de Christchurch.

Valeurs partagées et intérêts stratégiques: nous sommes deux démocraties qui favorisent le respect de l'état de droit et du multilatéralisme et qui sont attachées à leur autonomie stratégique.

Momentum: en vingt ans, notre partenariat stratégique a donné une impulsion à la coopération existante, comme dans le secteur spatial, et intégré de nouveaux axes de coopération, tels que la sécurité maritime dans l'océan Indien. La sécurité de l’espace et la technologie numérique font partie des nouveaux horizons de ce partenariat.

Comment l’Inde et la France peuvent-ils donner plus d’élan et de dynamisme à leur partenariat dans la région indo-pacifique, y compris la région de l’océan Indien?

La France et l'Inde ont déjà atteint un niveau de coopération exceptionnel dans ce domaine.

En fait, bien que nos marines interagissent depuis les années 1980, la visite officielle du président de la République française en Inde en 2018 a permis de faire le tour stratégique de ce domaine de coopération.

Cela nous a permis d'adopter une vision commune de la coopération indo-française dans la région de l'océan Indien, qui marque la convergence de nos intérêts stratégiques dans la région. Nous avons également approfondi notre coopération dans le domaine de la surveillance maritime et renforcé notre coopération opérationnelle grâce à l’accord de soutien logistique réciproque conclu entre nos armées, qui facilite l’accès aux bases du partenaire.

Depuis lors, les échanges politiques, opérationnels et industriels ont été continus avec la visite de nos autorités (visite du chef d'état-major de la marine française – CEMM), les escales au port (Cassard en janvier à Bombay) et l'exercice Varuna 2019.

Plusieurs axes d’approfondissement des liens stratégiques existent. Dans le domaine de la surveillance maritime, nous souhaitons augmenter encore nos échanges: nous avons annoncé la nomination d'un officier de liaison français au nouveau Centre de fusion de l'information – Région de l'océan Indien (IFC-IOR) à l'été 2019. Dans le domaine opérationnel, relever le niveau de sophistication de notre exercice, tel que Varuna 2019, qui a atteint des sommets considérables en termes de complexité des interactions et d’interopérabilité.

Quels seraient les éléments clés de la visite du Premier ministre Modi en France en août à l’occasion du sommet du G-7?

L'Inde sera particulièrement associée aux discussions sur le numérique et l'environnement. Nous savons que l’Inde est un acteur indispensable pour résoudre ces problèmes de gouvernance essentiels. L’Inde a participé à la réunion des ministres du numérique consacrée à la technologie au service du G7 en mai à Paris et a annoncé à cette occasion son soutien à l’appel de Christchurch. En ce qui concerne les problèmes numériques, nos approches convergent vers des problèmes réglementaires majeurs tels que la lutte contre les contenus haineux, la responsabilité des plateformes privées, la protection des données personnelles, etc. Nous espérons que l'engagement bilatéral de nos autorités politiques en marge de Biarritz sera l'occasion de définir notre approche commune dans ce domaine, de consolider le développement de notre coopération et d'ouvrir un nouvel horizon.

Que pensez-vous que l'Inde devrait faire davantage pour attirer les investissements étrangers, y compris français.

Les entreprises françaises sont fortement implantées en Inde avec près de 600 filiales couvrant l’ensemble du pays et employant plus de 3 500 000 personnes. Cette présence se renforcera à l'avenir et entraînera un flux d'investissement important, car les entreprises françaises ont pleinement intégré l'initiative "Make in India" et sont actives dans de nombreux secteurs d'activité: les services, en particulier le numérique, l'aéronautique, l'automobile, l'agro services alimentaires ou urbains. Nos entreprises investissent en Inde, fabriquent en Inde, innovent en Inde et réussissent en Inde. Citons, par exemple, Capgemini, qui a franchi le cap des 1 00 000 employés, Decathlon, qui a ouvert 70 magasins en cinq ans, ou Atos, qui est devenu le principal partenaire industriel de l'Inde dans le domaine de la superinformatique.

Beaucoup a été fait pour faciliter les investissements internationaux en Inde.

Les entreprises françaises l'ont bien compris et renforcent leur présence ici. Je pense en particulier au secteur des énergies renouvelables où les sociétés françaises EDF et Engie ont remporté le mois dernier des projets pour 500 GW, ce qui représente près d’un demi-milliard d’euros d’investissement.

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