Des armes françaises non utilisées contre des civils au Yémen: le ministre | France Nouvelles

Les armes françaises ne sont pas utilisées contre les civils au Yémen, a déclaré jeudi la ministre française des Forces armées, Florence Parly.
Les informations divulguées publiées par le site d’investigation Disclose ont montré cette semaine que des armes françaises, notamment des chars et des systèmes de missiles à guidage laser vendus à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, étaient utilisées dans la guerre contre les civils au Yémen.
"À ma connaissance, les armes françaises ne sont utilisées dans aucune offensive pendant la guerre au Yémen. Je n'ai aucune preuve qui me porte à croire que les armes françaises sont à l'origine des victimes civiles au Yémen", Parly dit à Radio Classique.
Intitulé "Yémen: situation de sécurité", un rapport classifié de 15 pages rédigé par le service français de renseignement militaire DRM comprend des cartes détaillant le positionnement des armes de fabrication française à l'intérieur du Yémen et du côté saoudien de la frontière.
Le rapport montre qu'un grand nombre de Yéménites vivent sous la menace des armes fabriquées en France, selon Disclose.
Le document de renseignement indique que des canons César, fabriqués par la société française Nexter et déployés le long de la frontière saoudo-yéménite, bombardent de manière défensive les forces houthies et soutiennent "des troupes loyalistes et des forces armées saoudiennes vers le territoire yéménite".
Le dossier du renseignement est daté du 25 septembre 2018. Il a été présenté à Macron et au Premier ministre Edouard Philippe, ainsi qu'aux ministres français de la Défense et des Affaires étrangères.
Le rapport de Disclose faisait partie d'une enquête menée avec Mediapart, Konbini, la radio France Inter, la télévision Arte et la société américaine The Intercept.
La France est signataire du Traité des Nations Unies sur le commerce des armes qui réglemente le commerce international des armes classiques et interdit la vente d'armes générant des violations des droits de l'homme ou des crimes de guerre.
Des experts de l'ONU ont déclaré que toutes les parties au conflit yéménite avaient peut-être commis des crimes de guerre.
Le conflit qui dure depuis quatre ans au Yémen a bouleversé son économie et créé l'une des pires crises humanitaires au monde, a déclaré l'ONU. Plus de 10 000 civils ont été tués et environ 10 millions de personnes ont été conduites au bord de la famine.
L'Allemagne a imposé un embargo sur les exportations d'armes en Arabie saoudite suite à l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, préoccupé par le rôle joué par Riyadh dans la guerre du Yémen. à risque.
L'Occident a-t-il du sang sur les mains au Yémen? (25:10) |
LA SOURCE:
Agence de presse Reuters