Crise américano-iranienne: Washington n'est pas intéressé par le dialogue, selon la France
Les autorités françaises – parmi d'autres nations européennes – continuent de chercher un moyen de désamorcer les tensions croissantes entre les États-Unis et l'Iran. Mais les Français disent ne voir "aucun signe que les Etats-Unis soient intéressés par le dialogue", a déclaré à CNN une source à Paris.
A la question de savoir si la France ferait partie d'une coalition anti-iranienne, que l'administration Trump semble vouloir construire, la source a déclaré que, si les autorités françaises se considéraient comme de "bons alliés", elles ne suivraient pas "automatiquement" la ligne de Washington Iran.
"Nous avons nos propres objectifs … nos propres intérêts", a ajouté la source.
La Maison Blanche a été approchée pour des commentaires.
Il semble probable que le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, entendra les inquiétudes de la ministre française de la Défense, Florence Parly, lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN à Bruxelles mercredi.
Les forces françaises dans le golfe Persique continuent de mener des exercices conjoints avec les États-Unis, notamment pour assurer la protection de la force des porte-avions américains. Lorsqu'on lui a demandé si cette coopération se poursuivrait en cas de confrontation, la source française a déclaré: "Nous n'en sommes pas encore à ce point".
L'Iran envisage d'accélérer l'enrichissement d'uranium
Selon M. Kamalvandi, il ne faudrait qu'un ou deux jours à l'Iran pour franchir la limite de 3,7%, selon la chaîne de télévision iranienne IRIB.
L’Iran est "tout à fait prêt à accélérer ses efforts pour améliorer son industrie nucléaire afin de contribuer au développement économique du pays", a-t-il déclaré, a annoncé l'IRIB.
En vertu de l'accord nucléaire, l'Iran était autorisé à stocker des quantités limitées d'uranium enrichi et d'eau lourde produites au cours de ce processus, en exportant tout excédent. Cela est devenu extrêmement difficile après que les États-Unis ont révoqué les dérogations qui permettaient à l'Iran d'exporter ces stocks excédentaires, ce qui l'obligeait effectivement à mettre un terme à l'enrichissement ou à ignorer les limites – ce qu'il fait actuellement.
Le porte-parole a indiqué que les signataires européens restants – la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni – avaient encore le temps de remplir leurs obligations en vertu du Plan d'action global commun (JCPOA), mais a ajouté que demander plus de temps signifierait qu'ils ne peuvent pas ne veulent pas – respecter leurs engagements, a rapporté IRIB.
Le 7 juillet marque une nouvelle échéance fixée par le président iranien Hassan Rouhani pour réduire encore l'engagement du pays dans cet accord si les signataires restants ne lèvent pas les restrictions sur les secteurs bancaire et pétrolier de l'Iran.
Shirzad Bozorgmehr de CNN à Téhéran et Bethlehem Feleke à Atlanta ont contribué au reportage.