Ces pays ont créé des lois pour lutter contre les fausses nouvelles

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Singapour a adopté mercredi une loi anti-fausse actualité qui donnera au gouvernement de l'État le pouvoir d'ordonner aux sites de médias sociaux tels que Facebook, Twitter et Google de bloquer et de supprimer le "faux" contenu des plateformes.

Si les messages sont jugés provocateurs ou malveillants dans l’intérêt de Singapour, le délinquant peut alors faire face à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans ou à une amende allant jusqu’à 1 million de dollars singapouriens (735 000 dollars).

La loi sur la protection contre les mensonges et la manipulation en ligne a été adoptée mercredi par 72 voix contre 9, a déclaré un législateur du Parti des travailleurs de l'opposition, Daniel Goh, sur Facebook.

Singapour se dit vulnérable aux fausses informations en raison de sa position de pôle financier mondial, de sa population ethnique hétérogène et de son large accès à Internet.

À l'échelle mondiale, les gouvernements et les entreprises craignent la propagation de fausses informations en ligne et leur impact sur tout, des élections aux troubles sociaux.

Cependant, les défenseurs des droits de l'homme craignent que les lois visant à limiter les soi-disant "fausses informations" ne soient utilisées de manière abusive pour faire taire les manifestants.

Découvrez les pays où la loi anti-fausses nouvelles existe:

SINGAPOUR

Singapour, qui se classe au 151e rang des 180 pays classés dans le rapport 2019 du World Press Freedom Index, définit "les intérêts publics" comme des menaces à la sécurité, aux relations étrangères et à l'intégrité électorale du gouvernement et des institutions de l'État. La nouvelle loi visant à lutter contre les fausses informations nécessitera que les réseaux sociaux publient des avertissements sur les messages jugés faux par le gouvernement.

Peine: Les infractions pourraient entraîner des amendes pouvant atteindre 1 million de dollars singapouriens (737 500 dollars) et 10 ans de prison.

RUSSIE

En avril de cette année, le président russe Vladimir Poutine a signé une loi autorisant l’État à bloquer les sites Web et à infliger des amendes aux Russes qui diffusent ce que les autorités considèrent comme de fausses informations ou qui manquent de respect envers le gouvernement en ligne.

Peine: Les personnes passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 400 000 roubles (6 120 $) pour avoir diffusé de fausses informations en ligne

FRANCE

La France a adopté deux lois anti-faux en 2018. Ces lois permettent à l'autorité de suspendre les chaînes de télévision "contrôlées par un État étranger" si elles diffusent de fausses informations.

Cela signifie que la France a le pouvoir d'attaquer toute chaîne de télévision étrangère soupçonnée de diffuser de "fausses nouvelles".

Peine: Quiconque enfreint la loi pourrait encourir un an de prison et 75 000 euros d'amende.

ALLEMAGNE

L’année dernière, l’Allemagne a appliqué une loi exigeant des sites de médias sociaux qu’ils retirent les discours de haine, les nouvelles illégales ou les fausses nouvelles de leur plate-forme. Appelée NetzDG en abrégé, la loi donne aux réseaux de médias sociaux un délai de 24 heures pour supprimer les contenus provocateurs ou faire face à des amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros.

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